Redressements et liquidations judiciaires, où en est-on ?
La baisse sur 12 mois glissants du nombre de défaillances d’entreprise (redressements judiciaires et liquidations judiciaires directes), par rapport à la période précédente, est désormais limitée, avec -18,1% à fin novembre 2021. Dans un contexte de fin progressive des aides, le nombre de défaillances d’entreprise sur les trois derniers mois (septembre, octobre, novembre) reste en deçà de celui enregistré en 2020. 2021 devrait donc se terminer avec un niveau légèrement inférieur à celui de l’année précédente.
Sur le plan régional, certaines régions semblent souffrir un peu plus comme Centre-Val de Loire, l’Ile-de-France et PACA, avec une diminution du nombre de leurs défaillances d’entreprise inférieure à la moyenne nationale.
D’un point de vue sectoriel, le retournement de tendance se traduisant par une augmentation des défaillances, par rapport à 2020, se confirme pour l’Agriculture et pêche (+4,3 %), les Métaux (+5,8 %) et la Pharmacie (+3 %). En ce qui concerne l’Informatique & électronique (+0,8 %), et les Télécommunications, le basculement est actuellement en cours.
Sur le mois de novembre 2021, parmi les 20 plus grosses défaillances en termes de chiffre d’affaires, on compte un grand nombre de professionnels du bâtiment (construction, second œuvre et commerce), ce qui confirme les importantes difficultés que connaît ce secteur (diminution des permis de construire, hausse des prix et difficultés d’approvisionnement en matières premières en sont les principales causes).
Par ailleurs, malgré les aides d’état ciblées vers les petites structures, les TPE représentent toujours 90 % des défaillances, en particulier celles de moins de trois ans, car trop récentes et donc trop fragiles, avec une situation financière obérée.
Et côté procédures de sauvegarde ?
La baisse ralentit désormais également par rapport à 2020, avec -11,7 % du nombre de procédures de sauvegarde. En l’absence de grandes entreprises comme ce fût le cas en 2020 (exemple avec FLUNCH), l’effectif et le chiffre d’affaires moyens des entités concernées par une procédure de sauvegarde diminuent également.
En région, une nette reprise du recours aux procédures de sauvegarde est notable en Normandie (+26,7 %) et dans les Hauts-de-France (+9,1 %).
D’un point de vue sectoriel, nous retrouvons l’Agroalimentaire (un nombre de procédures multiplié par 2), les Métaux (+43 %), l’Informatique & électronique (+33,3 %), Bois Papier Carton & Imprimerie, ainsi que Pharmacie (+12,5 % chacun), Les Biens de consommation (+4,2 %) et enfin l’Agriculture et pêche (+2,8 %).