Au premier trimestre 2025, les comportements de paiement des entreprises affichent des signes d’amélioration. Le retard moyen a reculé de 9,6 % en un an, pour atteindre 16,48 jours. Cette évolution positive soulève des questions : assiste-t-on à une meilleure prise de conscience des entreprises sur l’importance de régler leurs factures à temps ou à une gestion plus stricte des politiques de crédit et de recouvrement ?
Des disparités sectorielles marquées
Certains secteurs montrent de bonnes pratiques : le commerce et la réparation automobile (10,96 jours), l’industrie manufacturière (12,35 jours) et les industries extractives (11,91 jours) figurent parmi les plus vertueux. À l’opposé, des secteurs comme la santé humaine et l’action sociale enregistrent des retards de paiement significativement plus élevés, avec une moyenne de 18,71 jours.
Un indicateur précurseur des défaillances
Une corrélation étroite est observée entre les retards de paiement et les défaillances. Les entreprises en difficulté montrent, dans les mois précédant leur chute, une détérioration notable de leurs comportements de paiement. Si toutes les entreprises ayant des retards ne font pas faillite, la quasi-totalité des entreprises défaillantes ont vu leurs retards s’aggraver avant leur défaillance.
Une amélioration portée par les petites structures
Les TPE et PME restent les plus respectueuses de leurs engagements, avec une amélioration notable dans la proportion de factures réglées à échéance. De leur côté, les ETI et Grandes Entreprises (GE) progressent également, mais continuent de peser lourd dans le panorama global des retards de paiement, notamment en raison des délais de paiement souvent plus longs qui leur sont accordés.
Prioriser la gestion des risques
Ces observations rappellent que le suivi des comportements de paiement est un levier essentiel pour prévenir les risques clients. Renforcer la gestion des délais de paiement, adopter des outils performants pour le suivi et la relance, et maintenir une vigilance accrue sont indispensables pour éviter les tensions de trésorerie et protéger les entreprises des défaillances.
Une gestion proactive des paiements contribue à une croissance économique durable et responsable, en favorisant la stabilité financière de toutes les entreprises, grandes ou petites.