Croissance et BFR, le financement à court terme

Toute croissance d’activité d’une entreprise liée à l’augmentation des ventes, des achats et des stocks a pour effet de levier l’augmentation du BFR (Besoin en Fonds de Roulement). Par ce mécanisme, il est nécessaire pour les sociétés de gérer leur trésorerie, leur ressource financière et de renforcer leur fonds propres. Ces points sont vitaux pour leur survie, car leur manque d’anticipation est l’une des principales causes de leur disparition notamment pour les jeunes pousses. En moyenne, une entreprise sur deux ferme ses portes avant de fêter ses 5 années de création.

Les ressources de financement du BFR

Le marché distingue trois types de financement :

• Le court terme (d’une durée inférieure à 1 an), il permet de financer l’activité quotidienne de l’entreprise,
• Le moyen terme (entre 1 an et 5 ans) consacré au développement de l’activité,
• Le long terme (d’une durée supérieure à 5 ans) destiné aux investissements.

Nous évoquerons ici le financement court terme. Les financements moyen et long termes seront abordés dans des articles ultérieurs.

Le financement court terme

Les financements court terme sont des prêts afin de faire face à des situations ponctuelles ou limitées dans le temps. Ils ont pour objet de renforcer la trésorerie de l’entreprise et d’anticiper les décalages de trésorerie ponctuels liés à la nature de l’activité. La trésorerie est la somme d’argent dont dispose une entreprise à un moment donné dans sa caisse et sur ses comptes bancaires. Parmi les conséquences d’un financement à court terme mal maîtrisé on trouve :

• le manque de trésorerie ou le compte bancaire débiteur (négatif),
• les rejets de prélèvements pour solde insuffisant, de chèque, de lettre de change, etc.,
• la dénonciation de concours bancaires par la banque, soit l’ensemble de crédits ou de prêts court terme accordés,
• la saisie ou l’avis à tiers détenteur (ATD) sur compte.

Les solutions pour financer des besoins de trésorerie court terme

Les solutions pour trouver du financement sur du court terme peuvent prendre différentes formes :

• Le découvert bancaire autorisé et la facilité de caisse. Ce sont des moyens de financement de trésorerie assez répandus. En général, l’utilisation de la facilité de caisse ne dépasse pas une quinzaine de jours.
• Le compte courant d’associé. II correspond à des avances de fonds réalisées par les associés, pour une aide temporaire pour palier une insuffisance de trésorerie. L’avance en compte courant est remboursable à tout moment à la demande de l’associé ou du dirigeant qui a avancé les fonds.
• La mobilisation de créances. Cette opération consiste à céder les créances clients à un tiers en vue d’obtenir immédiatement des liquidités. Le principal avantage d’une telle opération, pour l’entreprise, demeure la possibilité d’être payé en avance par rapport à la date d’exigibilité de la facture. La mobilisation de créances peut être réalisée autour de :
  • L’escompte bancaire (alternative au découvert bancaire) ou commercial. Cette dernière solution offre au client la possibilité de régler sa facture avant terme, en échange d’une remise. Ces deux formules permettent à l’entreprise d’obtenir le paiement immédiat d’une créance, sans attendre sa date d’échéance.
  • La cession de créances Dailly pour les transformer en crédit. Cette opération ne peut être réalisée qu’auprès d’un établissement de crédit (banque, banque mutualiste ou coopérative, factor, etc.).
  • L’affacturage  qui consiste pour une entreprise à céder ses créances B2B à un établissement financier spécialisé, appelé le “factor”.

Pour les entreprises, ces solutions financières de gestion sont des moyens de financement de trésorerie capable de faire face aux décalages de flux de trésorerie à court terme.