Depuis plusieurs années, nous assistons à une véritable explosion des pratiques frauduleuses en BtoB, favorisées par la transformation digitale des entreprises. Caractérisées par des méthodes toujours plus sophistiquées, la fraude prend de multiples visages, et notamment celle de la « coquille vide », qui connaît un véritable essor. Comment se traduit-elle ? Quels en sont les enjeux ? Et comment identifier ces « profils à risque » dès l’entrée en relation, pour éviter dommages financiers et réputationnels ? Décryptage.
La fraude en BtoB : un défi croissant pour l’ensemble des organisations
Depuis plusieurs années, la fraude en BtoB connaît une recrudescence inquiétante : ainsi, en 2023, 64 % des entreprises françaises ont connu au moins une tentative de fraude, soit une augmentation notable de 28 % par rapport à l’année précédente*. Les grandes entreprises sont particulièrement visées, avec 69% d’entre elles ciblées au moins une fois.
L’explosion de ce phénomène est notamment nourrie par la transformation des organisations et la digitalisation des processus, plaçant alors les grandes entreprises en première ligne face à ce risque croissant.
Fraude à la coquille vide : une menace à ne pas négliger
Au-delà de cette accélération, les pratiques frauduleuses se complexifient et témoignent d’une véritable professionnalisation opérée par les fraudeurs.
L’usurpation d’identité, qui consiste à utiliser les données personnelles d’un tiers avec lequel vous êtes en relation dans le but de vous faire réaliser un virement bancaire, reste aujourd’hui la technique privilégiée des fraudeurs. Elle peut prendre de multiples visages : fraude au faux fournisseur, fraude au faux client, fraude au président ou phishing comptent parmi les procédés les plus connus.
Mais si la fraude au virement et l’usurpation d’identité comptent parmi les types d’escroqueries les plus répandus, la fraude dite « à la coquille vide » n’est pas en reste.
La technique de la « coquille vide » se résume à créer ou à reprendre une entreprise réelle gérée par un dirigeant de paille ou des représentants de société fictifs. C’est une entreprise réelle dans la mesure où elle possède une existence réelle (événements légaux, bilans, etc.) …Mais, son seul objectif est le vol ou le détournement de fonds et de marchandises.
Plus concrètement : le fraudeur réalise des événements légaux utiles, laissant penser que l’entreprise présente une activité dite « normale ». Par exemple, il demande un prêt de financement, mais qu’il ne remboursera jamais. Ou il achète/loue vos prestations (intérim, matériel, …) et demande à payer plus tard : cette dette ne sera jamais honorée et les fournitures seront revendues.
Deux enjeux majeurs : sécuriser votre trésorerie et optimiser la productivité de vos équipes
L’intensification de ces types de fraude entraîne un risque important de pertes financières et de dommage réputationnel pour vos organisations, et impose des actions à la mesure du danger.
Effectivement, si les fraudeurs tirent avantage des évolutions technologiques, nombreuses sont les entreprises qui procèdent encore à des analyses manuelles : elles n’ont ainsi ni le temps, ni la ressource pour déceler ces entreprises dites frauduleuses.
Face à cette asymétrie constatée entre moyens déployés par les entreprises et techniques de fraude toujours plus sophistiquées, il devient aujourd’hui impératif d’automatiser les contrôles à l’entrée en relation.
Le score de risque de fraude d’Ellisphere : identifier en amont les entreprises frauduleuses pour éviter les pertes financières
Dans ce contexte, Ellisphere propose le score de risque de fraude, qui vous permet de contrôler la validité de l’entreprise, afin d’identifier en amont les sociétés « fantômes » n’ayant pas de réelle activité.
Prenons le cas d’une librairie qui réalise une demande de prêt auprès d’un prêteur financier. Dans ce contexte, plusieurs détails alertent et viennent alimenter le score de risque de fraude : en 1er lieu, le décès du dirigeant il y a plus de 10 ans, ou encore le ratio « bénéfices (2M€)/Chiffre d’affaires (5M€) », particulièrement douteux pour cette activité.
Autre exemple particulièrement « révélateur » de fraude et se basant davantage sur la localisation même de l’entreprise et son existence : un commerce de gros spécialisé en fruits et légumes, qui effectue également une demande de prêt. A l’étude du dossier, nous constatons le déménagement de cette entité…vers une adresse rattachée à une boîte de domiciliation, alors même qu’une telle activité nécessite des locaux pour stocker la marchandise.
Dernier exemple de fraude, pour lequel un critère plus « comportemental » est entré en jeu : Au-delà d’un déménagement vers une boîte de domiciliation, cette entreprise, également spécialisée dans le commerce de gros, a publié plusieurs bilans « très favorables » le même jour. Autant de signaux « faibles » qui corroborent l’existence d’une fraude.
Ainsi, sur la base de multiples signaux faibles de notre base de données associés à l’intelligence artificielle, le score de risque de fraude vous permet ainsi de détecter rapidement les anomalies qu’on assimile à des profils à risque. Il permet à vos équipes de réaliser des gains de productivité en priorisant les dossiers les plus complexes et risqués.
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* Livre blanc « Fraude en Entreprise, perspectives et stratégies pour 2024 » – Trustpair/SAP/OpinionWay