Le dernier baromètre du climat éthique 2024 est paru et prouve encore une fois que les entreprises ont du pain sur la planche pour convaincre de leur démarche éthique leurs salariés qui sont de plus en plus méfiants sur ce qui est réellement mise en place dans leur entreprise.
Les salariés ne veulent plus (ou pas que) de communication mais des faits, des actes. Ils veulent de l’authentique plus que des discours. Certes, ils restent majoritaires à juger leur entreprise éthique à 78%… Mais ils étaient 85% en 2021.
Face à des réglementations de plus en plus nombreuses, la politique éthique, la conformité et la RSE ne sont plus des notions étrangères. Il reste toutefois encore beaucoup de travail pour considérer que les valeurs proclamées sont jugées incarnées et diffusées dans toute l’entreprise.
Les salariés sont en même temps de plus en plus sollicités pour appliquer eux-mêmes les règles de bonne conduite. Les programmes de formation sur le RGPD, sur le risque cyber ou sur le risque de corruption sont de plus en plus nombreux. Les règles à suivre sont de plus en plus claires et strictes, et peuvent même donner lieu à des sanctions si elles ne sont pas respectées.
Cependant, les mêmes salariés peuvent aussi juger chronophages les processus et contrôles mis en place pour appliquer l’éthique des affaires. C’est notamment le cas de l’évaluation des tiers dans le cas de la loi anti-corruption Sapin 2. Pourtant, il s’agit bien de protéger « son » entreprise en identifiant les risques qu’elle encourt à travailler avec telle ou telle entreprise.
Lorsque les acheteurs doivent évaluer l’intégrité des fournisseurs, et réaliser la due diligence pour savoir s’ils entament ou poursuivent la relation avec le tiers, ils aimeraient que cela ne leur prenne pas trop de temps. Même équipés d’un super outil qui agrège la data et simplifie la démarche grâce à des workflows calés au plus près de l’organisation interne, il n’en reste pas moins que chaque tâche, même adaptée au profil de risque, nécessite un minimum de temps pour être bien faite.
Le lien entre éthique et entreprise est de plus en plus crucial. Il requiert dorénavant du dirigeant de donner du sens mais aussi d’investir dans des outils permettant à ses équipes d’effectuer des due diligences de qualité, fondées sur le niveau de risque. L’éthique des affaires forme un ensemble qui impacte tous les niveaux de l’entreprise. A ce titre, la conformité n’est pas une charge. C’est un devoir que l’on vis-à-vis de la société toute entière : clients, salariés et consommateurs. Il y a vingt ans, on ne parlait pas de conformité dans les grandes écoles ou universités. Aujourd’hui, c’est un sujet majeur de gouvernance qui deviendra un facteur de compétitivité et d’employabilité pour toutes les entreprises, s’il ne l’est pas déjà pour nombre d’entre elles.